Le printemps est une robe.
Parce que le Printemps est en nous,
que le divin est en chaque chose, chaque bourgeon, chaque fleur, chaque femme...
j'ai cousu une robe.
Envie créatrice, désir de féminité...
Le Printemps est tellement féminin! Il porte le germe de la vie, donne la vie.
Alors en ce jour, la déesse du Printemps c'est moi. C'est moi, ainsi que toutes les femmes qui l'acceuillent, le portent en elles et qui se révèlent dans leurs robes fleuries, leur rouges à lèvres lumineux ou leurs pieds légèrement chaussés.*
Ne faire qu'un avec ce qui nous entoure.
Le marché est en fête, il explose de couleurs. Les derniers fruits flétris de l'hiver ont laissé la place à de jeunes pousses, à des feuilles d'un vert éclatant, à des légumes lisses et de beaux oeufs.
Le Printemps est partout. Il est chez cette vieille dame, si fière du mimosa de son jardin, et qui sourit et plaisante. Il est dans les yeux de ce vieux monsieur qui a posé gants et écharpe sur un tabouret derrière lui.
Le marché, en ville, est le miroir de la nature trop loin de nous.
Il est aussi le lieu de rassemblement improvisé des habitués, des apéritifs sur le tonneau, des salutations et des rires.
La vierge de Riaumont. Parceque notre passé fait de nous ce que nous sommes aujourd'hui. On garde, on enrichit, on transforme. Elle est notre statue de Déesse mère.
Un vieil arbre bien digne, qui n'aura pas perdu une seule aiguille, donne depuis presque quatre mois des airs de forêt à notre salon. Mais désormais ses jours sont comptés; les bouquets de fleurs fraîches dynamisent à nouveau les pièces de la maison et donnent à notre pauvre ami un air un peu sinistre. La roue tourne.
*(j'admire, mais suis bien trop frileuse...;) )