Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
De bons païens
6 janvier 2013

Epiphanie

Ce 6 Janvier, s'achèvait le  cycle de Noël... Nous avons retiré les dernières décorations, sorti le sapin sur le tas des branches à brûler et avons fait de la patisserie entre filles. Les garçons ont découpé et colorié des couronnes afin de tirer les rois, comme il se doit.

2013-01-010Montages8

 La recette:

La pâte c'est ici:

(personnellement je mettrai moins de sel et de beurre la prochaine fois...)

clic.

La Frangipane:

150gr de poudre d'amandes

150gr de sucre glace

90gr de beurre en pommade

2 oeufs+ 2jaunes

1,5 cuil àsoupe de rhum.

Mélanger tous les ingrédients en évitant de trop remuer afin de ne pas la faire gonfler à la cuisson.

Etaler la moitié de la pâte en cercle, et la déposer sur une plaque. Verser la frangipane jusqu'à 5 cm du bord, déposer une fève puis mouiller le bord afin de souder un couvercle de pâte, identique au premier cercle. (Utilisez un gabarit: plat ou grande assiette...).

Dorer au jaune d'oeuf et faites des dessins avec un couteau aiguisé. En plus d'être joli, cela évite que la pâte ne gonfle.

...

Ma princesse avec sa robe reçue à Noël (tissus et rideaux anciens et reste de tissu de ma robe de mariée...)

Montages9

2013-01-09 laval,galette5

2013-01-09 laval,galette7

Fourrure neuve, et diadème en strass (ebay).

Historiquement...

Sous l'Antiquité grecque, on célébrait les 12 Dieux"épiphanes" le 6 janvier, c'est à dire les "Dieux qui apparaisent aux hommes", comme Zeus, Athéna, Hermès et les autres Dieux Olympiens.

Puis chez les Romains, cette date correspondait à la fête des Saturnales. Pendant sept jours, l'ordre et la hiérarchie étaient renversé.  On tirait au sort, parfois à l'aide de fèves,  des rois d'un jour (les "Saturnalicius princeps"), Maître des Saturnales ou Roi du Désordre: Ainsi un simple soldat se retrouvait à commander une garnison ou un esclave, son propre maître. Ces renversements sociaux étaient les seules soupapes dans des sociétés où l'on ne pouvait pas rêver d'évolution sociale. (A l'origine également des fêtes de fous, ou carnavals..)

Enfin, l'Europe devenue chrétienne célèbra la manifestation publique du Fils de Dieu incarné sous la forme d'un enfant de la lignée de David. Ainsi Jésus le Messie, le sauveur d' une Israël sous domination romaine, prend place.Il rencontre le monde dans toute sa diversité, telle qu'elle est symbolisée par des "mages" de toutes races (l'un est noir) et venus de pays lointains (situés à l'Est de l'Orient).

L'argument me touchant moins je reviens à la fève romaine qui continua pendant tout le moyen-âge d'être placée dans des gâteaux, (fourrés de pates d'amandes dans les pays de langue d'oïl). La galette proprement dite (pâte feuilletée plus crème frangipane) apparut au XVIIè siècle. Anne d'Autriche et son jeune fils Louis XIV en partagèrent une la veille de l'Epiphanie en 1650.

Un "gastel à fève" comme on disait au Moyen-âge afin de donner aux repas, selon une charmante expression: une "gaieté bruyante" fut donc préparé dans notre cuisine.

...

 

Honnêtement...

je crois qu'au fond,  j'aime la galette des rois, mais il faut bien avouer qu'après les agapes des fêtes, le coeur n'y est plus vraiment... (même si mes enfants et leur père ne semblent pas le moins du monde partager mes réticences!)

La pâte feuilletée maison fut une nouveauté. Si cela m'a permis de ressentir une vraie fierté en voyant la galette gonfler ses bords sous la chaleur du four, cela m'a surtout écoeuré d'avantages... Voyez plutôt: 300 gr de beurre! Presque 400 au total avec la frangipane!!!

Mais la tradition passe par là aussi. Alors à coeur vaillant rien d'impossible et me voilà croquant avec un engouement feint, égal à celui des enfants, dans ma part! Et je recommencerai! Au moins deux ou trois fois dans les jours qui suivront!

 

Parceque manger n'a rien de banal. 

Le monde d'aujourd'hui nous pousse à consommer sans réfléchir:  pubs, plats préparés, marketing en tout genre guident les menus de la majorité de nos concitoyens...

Nous traitons les aliments comme des éléments extérieurs à notre conscience du monde. Pourtant cette nourriture n'est pas anodine, elle vient de quelquepart et exprime quelquechose. Elle est le lien avec nos traditions familiales, notre appartenance à un peuple.

Cela devient plus évident si l'on pense à toutes les religions qui ont considéré la nourriture et l'acte de se nourrir comme sacrés.

C'est pourquoi, si je  contrôle la plupart du temps ce que j'ingère, parceque c'est ce qui m'imprègne et me façonne, de la même façon,  je me plie volontiers aux repas de fêtes, dîners familiaux ou entre amis, car ils sont le ciment de nos communautés, de notre passé... et de notre avenir!

Joyeuse épiphanie à tous!

 

 

 

 

 

Publicité
Publicité
Commentaires
A
Bel article et belles photos !! La robe de Blanche est splendide, mais tu as osé tailler dans ta robe de mariée ??? C'est sûr que c'est plus utile que dans la penderie pour l'éternité, mais il faut du cran ! Je t'embrasse
Répondre
F
Je vous souhaite une bonne année !
Répondre
I
Une maman extraordinaire...
Répondre
C
Bravo bel article et quelle Jolie princesse !!!
Répondre
De bons païens
Publicité
Newsletter
Archives
Derniers commentaires
Visiteurs
Depuis la création 68 696
De bons païens
  • Vie de famille au rythme des saisons, des fêtes, et des retrouvailles... Pensées d'une mère qui veut transmettre ses valeurs dans une symbolique païenne européenne. Astuces, déco et couture en marge de la surconsommation,... du moins qui essaie!
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité